Delta Seine Arche

Dernière pièce de la ZAC Seine Arche, prolongeant l’Axe Majeur jusqu’à la Seine, les secteurs objets de cet accord-cadre relie les Terrasses de Nanterre au Parc du Chemin de l’Île, en intégrant les franges de l’Université. Le territoire de projet est un reliquat paroxystique d’infrastructures souterraines (A14, A86, bretelles d’insertion), terrestres (voies ferrées), et aériennes (viaduc du RER). Ces ouvrages ont légué une nouvelle géographie, chahutée, faite de talus, de trémies, de bâtiments techniques, de délaissés autoroutiers et de friches : Le défi est d’y liaisonner des quartiers nanterriens fonctionnant aujourd’hui en vase clos (quartier Hoche, cité Anatole France, caserne Rathelot, université…) autour d’une nouvelle partition paysagère.

Le Delta vert, une figure de réconciliation géographique et territoriale

Par la figure du Delta, nous actons la fin de la course effrénée au domptage des ouvrages. Nous nous réconcilions avec le déjà-là, aussi ingrat soit-il. 

Nous infléchissons la figure rectiligne et anthropisée en un delta de pièces de natures et de lignes de désirs organiques. Méandrant dans les interstices des talus, des trémies et sous-faces d’ouvrages, sillonnant dans les creux et les bosses de cette géographie infrastructurelle, le Delta démultiplie les milieux et les ambiances. Très souple et opportuniste, s’appuyant sur le déjà-là, ce réseau de nature offrira continuités douces et écologiques, irriguera le territoire et façonnera une nouvelle géographie. Il préfigure cet ailleurs, par-delà la Seine, rural, sinueux, en jouant une partition résolument vernaculaire et champêtre.

Au-delà de l’affluent majeur émanant du Grand Axe, le Delta Vert déploie ses bras à travers l’Université, les Papeteries, la Plaine sportive Vincent Pascucci, le Parc du Chemin de l’Ile par une résille de nature opportuniste mais continue, avant de se jeter dans la Seine ;

Importer des logiques pastorales à la fabrique de la Ville

Parce que le Parc du Delta préexiste en partie : Depuis 15 ans, la Ferme du Bonheur redonne vie, au sens propre, à une de ses pièces, coincée entre le Viaduc et la voie ferrée des deux branches du RER A , le talus de la Caserne Rathelot, et la trémie béante de la A14.

Un déjà -là paysager, écologique, agricole, mais aussi social faisant aujourd’hui Patrimoine.

Le Parc du Delta, aussi opportuniste soit-il, puisera son inspiration de ce formidable laboratoire à ciel ouvert d’une « gestion rurale des espaces urbains, oeuvrant pour la transition écologique et sociale », en une partition de reconquête du vivant résolument champêtre et vernaculaire, acceptant l’aléatoire, l’expérience et la surprise.